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dimanche 11 novembre 2012

Autorité réelle du Christ


Col 1, 15-23

 

Ce texte est extrêmement riche. On ne peut pas l’explorer en quelques lignes. Mais ce que j’aimerais partager avec vous, c’est la façon dont Paul rassure, réconforte la communauté colossienne.
Qu’est-ce qu’il s’est donc passé à Colosse ? Les colossiens ont été intoxiqués par une conviction disant que le Christ ne règne que sur une partie de leur vie. Autrement dit, selon cette communauté, il y a des domaines où le Christ est Seigneur et d’autres où il ne l’est pas.
Cette question au sujet de la réelle autorité du Christ sur leur existence incite l’Apôtre Paul à écrire cette épître pour les exhorter et les rassurer.

Le premier argument de Paul était : Le Christ exerce sa seigneurie sur tout 


Paul commence en expliquant la préexistence du Christ puisque Christ a participé activement à la création. Christ était avant même que Dieu ne fasse quoique ce soit. Toutes choses ont été créées par lui et en vue de lui. Il est cocréateur. Il est le maître d’œuvre. Le Christ est à l’origine de tout. Et puisqu’il est le créateur de tout, il a également droit sur tout. Il a autorité et pouvoir sur les puissances que les colossiens ont redoutées. Paul voulait insister sur le fait que Christ est le Seigneur sur leur vie et leur destinée.

Christ est non seulement le cocréateur mais aussi le Sauveur. Au verset 20, le verbe utilisé par Paul, eirenopoiesas, est au parfait (aoriste premier, action passée). C’est à dire que l’acte réalisé par le Christ sur la Croix est déjà accompli. Ainsi, l’homme a été créé en vue d’être sauvé. Jésus Christ a tout réconcilié par lui et pour lui.

Est-ce que cela signifie que l’on peut faire ce que l’on veut parce que, de toute manière, nous serons pardonnés ? Non, dit l’apôtre Paul au verset 23, il y a une condition : il faut que vous demeuriez dans la foi. Il faut que, par la foi, vous soyez solides et fermes, sans vous laisser emporter hors de l’espérance de l’Evangile. Notre espérance est dans l’Evangile. Notre espérance, notre vie est en Jésus Christ.

Ensuite, toutes choses sont maintenues en lui et par lui. Christ est non seulement celui qui a participé à la création, celui qui a sauvé l’homme mais aussi celui qui maintient la création pour que les choses restent. Ici le 21/12/2012 n’aura pas sa raison d’être. Les hommes n’ont aucun pouvoir et sont donc incapables de prédire la fin du monde. Ce rôle revient au Créateur qui peut agir sur sa création et sur le cours des choses. Il est un Dieu vivant et est toujours à l’œuvre. Tout est maintenu en lui.

Le deuxième argument de Paul était : Le Christ est célébré comme le Premier-né, Il est la tête du corps qui est l’Eglise.


Les choses négatives (la souffrance à cause du Christ ou de l’Evangile, la mort, etc.), que les colossiens subissaient, ne veulent pas dire que Christ n’agit pas dans leur vie, mais elles prennent une autre dimension. Auparavant on disait que Christ est cocréateur et Sauveur, il est notre unique Sauveur. Maintenant, Paul dit aussi qu’il est le Premier-né. Cela signifie que les colossiens sont tous des frères et sœurs du Christ, nous sommes tous des frères et sœurs du Christ. Nous formons ce qu’est l’Eglise.
Jésus est à la fois notre Sauveur et notre grand frère. En d’autres termes, « il n’y a pas de communauté avec Jésus le Sauveur en dehors de la communauté avec Jésus le frère ». Tout ce qui est arrivé au Christ, doit arriver à ses frères et sœurs, à l’Eglise. Si le Christ a souffert, le croyant doit également souffrir. Si le Christ est mort, le croyant également doit mourir. C’est vrai que tout le monde, croyant ou non-croyant doit mourir. Mais la vie de Jésus ne s’arrête pas par sa mort, il est ressuscité. La mort a été vaincue. Le croyant doit donc également sortir vainqueur. Il va ressusciter, car tout ce qui est arrivé au Christ doit arriver au croyant. La souffrance (à cause du Christ ou de l’Evangile), la mort font partie de la vie de ceux qui croient en Christ.
L’Apôtre Paul rajoute aux  Philippiens 1, 29 : « Car il vous a fait la grâce, à l’égard de Christ, non seulement de croire en lui mais encore de souffrir pour lui » « Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rom 8, 37).

La croix qui n’est pas reconnue en Jésus emmène vers le désespoir, mais la croix reconnue en Jésus donne la véritable espérance. Espérance qui doit pousser les colossiens à rester dans la foi quoiqu’il arrive.

L’angoisse de la communauté colossienne peut atteindre la nôtre. Parfois, nous avons l’impression d’être abandonnés par le Christ, mais ayons la conviction qu’il a autorité sur toutes choses et qu’il n’abandonne jamais les siens.
Nous savons que la souveraineté du Christ sur l’Univers est une souveraineté qu’il ne partage avec aucune autre puissance. Chers amis, n’ayez aucun doute, Christ est le Seigneur de tout, des visibles et des invisibles et Il vous aime d’un amour immesurable. Amen !

Pasteur Naina ANDRIALAMPISON