Menu

mardi 5 février 2013

Edito 5



Confession de foi d’un soldat,

….
·         Oui mon Capitaine
·         Vas-y alors !
·         Mais je ne suis qu’un soldat mon Capitaine
·         Justement, un soldat obéît à son supérieur !
·         Mon Capitaine : je crois que l’Eglise Protestante Malgache en France (FPMA) prend la Parole de Dieu comme autorité. Elle se réfère aux Ecritures (la Bible= 66 livres) et à elles seules pour se définir. Si elle cherche son identité dans les rites, dans les dogmes, dans la sagesse humaine, dans les disciplines et dans les idées morales, alors elle perd sa signification et sa crédibilité.

L’Eglise a besoin de l’homme pour transmettre les Ecritures. Mais, pour que les Ecritures deviennent Parole de Dieu, il faut que le Saint Esprit opère cela en l’homme puisque celui-ci en tant que tel ne peut pas reconnaître la Parole de Dieu. Par conséquent, la FPMA place sa confiance dans l’action du Saint Esprit qui rendra les Ecritures par l’intermédiaire de l’homme en Parole de Dieu.

·         Qu’est-ce que tu entends par Parole de Dieu ?
·         Jésus Christ mon Capitaine. Parole qui me fait vivre pour le lendemain, Parole qui libère, Parole qui sauve.
·         Continue
·         En outre, je pense que le slogan « sola scriptura » (l’Ecriture seule) ne veut pas dire que la foi chrétienne n’a pas besoin de la théologie. Les Ecritures sont la validation de la croyance, la théologie est un langage didactique qui permet d’accéder au savoir pour que le croyant ait le courage de dire comme l’apôtre Paul : « je connais celui en qui j’ai cru ». Mais personne ne peut pour autant enfermer Dieu dans sa théologie. Il est souverain par rapport à toute connaissance humaine.
·         Et c’est quoi ton idée à propos de l’Eglise ?
·         Je crois, mon Capitaine, que l’Eglise universelle n’est limitée ni par l’espace, ni par le temps. Il y a Eglise là où il y a des fidèles qui confessent leur foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit et qui fondent leur enseignement et leur vie sur les Ecritures. En effet, les Ecritures nous enseignent par le biais des fidèles que la parole prêchée et la parole célébrée dans les sacrements constituent l’Eglise.

Le culte est donc un moment décisif pour la vie de l’Eglise. Je pense que le culte est un don : don de la grâce de Dieu et de sa présence. Le croyant y est invité pour être consommateur : « venez et consommez » dit le Seigneur. C’est aussi un moment qui structure la communauté. La foi chrétienne se vit donc en communauté.

(mon Capitaine me fixe les yeux pendant que je parle)

Je crois que la vie, la foi et l’enseignement de l’Eglise sont fondés sur la Parole de Dieu qui n’est autre que Jésus Christ, qui a été donné gratuitement indépendamment de celui ou de celle qui reçoit. Cette « gratuité » n’indique pas  une absence de valeur, mais au contraire symbolise la grâce de Dieu.
C’est un don dans le sens où l’homme est incapable de se sauver. Il se trouve dans une situation de pécheur devant Dieu. Mais Dieu par sa miséricorde et son amour, le sauve et lui donne son identité : enfant de Dieu. Cette nouvelle identité ne vient pas par ce qu’il fait ni par ce qu’il a mais seulement par ce qu’il reçoit de Dieu, c’est à dire Jésus Christ , son Fils unique.

Ce don implique une responsabilité de celui qui reçoit dans le sens où sa vie doit exprimer une reconnaissance envers Dieu. L’homme reconnaît ce qu’il a reçu. Puisqu’il a reçu la grâce, il doit donner à son tour. Mais il ne peut donner la grâce car il n’en est pas propriétaire. Ce qu’il doit faire, c’est vivre cette grâce : vivre comme un enfant de Dieu et non comme son ennemi. Il doit annoncer l’amour de Dieu en Jésus Christ par ses paroles et ses actes.


L’Eglise doit permettre d’exprimer l’amour de Dieu et viser à la conversion et à la libération de l’homme. La grâce reçue incite également l’Eglise à ne pas oublier les engagements nécessaires dans la vie de tous les jours.

Il est également important que l’Eglise reconnaisse ses limites et ses faiblesses. Elle doit ainsi revenir sans cesse, par la prière et la méditation, à sa source qui est Dieu et qui la conduit vers la réformation et vers son Royaume.

Je crois que la reconnaissance et l’adoration font partie de la vie de l’Eglise. Dieu mérite d’être glorifié pour son amour et sa fidélité. C’est ainsi que j’élève ma voix au plus haut des cieux : Gloire à Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit pour les siècles des siècles ! Amen !

(quelques  secondes de silence s’écoulent)

·         Tu dors mon Capitaine ?
·         Non j’ai prié pour toi (silence) Sois fort !!!
(je n’ose pas lui demander le contenu de sa prière, puisque je ne suis qu’un simple soldat mais je sais que dans mon for intérieur j’ai confiance en lui ; c’est un Capitaine qui accompagne les soldats sur le terrain)
·         Si tu as un problème jeune homme, mon bureau, il se trouve juste à côté.
·         Merci mon Capitaine.


Pasteur Naina ANDRIALAMPISON